L'étude critique de documents à l'écrit du bac : exemples et conseils.
L'épreuve écrite de spécialité HGGSP dure quatre heures, pendant lesquelles le candidat doit faire une dissertation et une étude critique de documents. Celle-ci est ainsi définie dans les instructions officielles:
Il s'agit d'une étude critique d'un ou deux documents de nature différente. Le sujet se compose d'un titre et d'un ou deux documents accompagnés d'une consigne, qui vise à orienter le travail du candidat. Un nombre limité de notes explicatives peut également figurer. Le candidat doit montrer:
- qu'il est capable de construire une problématique à partir du sujet indiqué par le titre et abordé par le (ou les) document(s) ;
- qu'il comprend le sens général du (ou des deux) document(s) ;
- qu'il est capable de sélectionner les informations, de les hiérarchiser, de les expliciter;
- qu'il sait prendre un recul critique en réponse à sa problématique, en s'appuyant d'une part sur le contenu du document et, d'autre part, sur ses connaissances personnelles. Pour traiter le sujet, le candidat :
- analyse de manière critique les documents en prenant appui sur la consigne et élabore une problématique ;
- rédige une introduction comportant une problématique ;
- organise son propos en plusieurs paragraphes ;
- rédige une conclusion qui comporte une réponse à la problématique.
Notation:
L'évaluation de la copie du candidat doit utiliser tout l'éventail des notes de 0 à 20.
- Lire attentivement les documents : une lecture cursive (du début à la fin, en prenant son temps), puis une lecture sélective, après avoir lu et relu la consigne. Cette première phase prend dix bonnes minutes sur les deux heures.
- Le brouillon : comptez une demi-heure pour cette phase stratégique.
- On pose la problématique, ce qui est la fonction principale de l'introduction : en quoi les documents permettent-ils de répondre à la question ? De quoi sont-ils représentatifs ? Ce qui amène à les contextualiser.
- On fait un plan, fondé sur deux ou trois thèmes d'analyse qui donneront autant de paragraphes. On travaille toujours à partir des documents ; ce qui a été appris en cours permet de les situer comme d'en comprendre les enjeux.
- Et des connaissances précises, combinées à une lecture attentive des documents, facilitent les remarques critiques : les documents nous disent-ils tout ? s'il existe des omissions, pourquoi ? quel est le point de vue de chaque document, voire son parti pris ? Éventuellement, le document est-il toujours d'actualité ? Est-il à jour ? . On peut, avec un plan en deux parties, regrouper les remarques critiques dans un 3e paragraphe; on peut aussi intégrer les remarques critiques à la fin de chaque paragraphe. Dans tous les cas, l'analyse précède logiquement la critique.
- La rédaction prendra d'une heure dix minutes à une heure et quart. Si le brouillon est clair, vous saurez où vous allez. Veillez à écrire lisiblement (éviter les encres claires), correctement (fautes d'orthographe et de syntaxe nuisent à la clarté du propos), faites des alinéas (retrait en début de §) et sautez une ligne entre deux §.
- Appuyez-vous régulièrement sur les documents (donnez le numéro de ligne à l'appui d'une explication).
- Ce qu'il ne faut surtout pas faire :
- Réciter son cours sans tenir compte des documents.
- Inversement, citer longuement le texte (à l'extrême, ce défaut consisterait à le recopier). C'est le défaut de paraphrase : une paraphrase n'explique rien. Le remède consiste à ne citer que des mots, à la rigueur des expressions, et à donner des indications de numéros de ligne (ex: lignes 6-8).
- Comme on vous demande de confronter les documents, un plan du type I. Document 1 et II. Document 2 n'est pas bon. En effet, cela conduit à juxtaposer les documents sans les confronter. Il faut donc choir des thèmes qui permettent de confronter les documents.
- La conclusion doit être courte et répondre à la problématique.
- Il vous restera cinq à dix minutes pour vous relire : corriger quelques fautes, voire rectifier une énormité repérée au dernier moment (ce qui permettrait de limiter les dégâts).