Terminales géopolitiques
Thème 2 – Faire la guerre, faire la paix :
formes de conflits et modes de résolution
Introduction : Panorama des conflits armés actuels.
Un conflit interétatique...

Une tranchée ukrainienne dans la région de Bakhmout en novembre 2022. Cette image donne l'impression d'une répétition de la guerre des tranchées, plus d'un siècle après la Première guerre mondiale. Le conflit russo-ukrainien marque le retour de la guerre interétatique et des conflits de haute intensité en Europe. La Russie a envahi l'Ukraine le 24 février 2022. Très vite, la résistance de l'armée ukrainienne, soutenue par les États-Unis et l'OTAN, qui n'interviennent pas directement dans le conflit, met en échec l'invasion. Aucun des deux protagonistes ne disposant d'effectifs suffisants pour percer et exploiter une percée, la guerre devient une guerre d'attrition, où il s'agit d'user l'ennemi en lui infligeant le plus de pertes possibles. En bref, c'est un nouveau Verdun (Photo © Wikipedia).
... et un conflit asymétrique
Un conflit asymétrique, la guerre de Soukkot, entre le Hamas et Israël, sur le site de la revue de géopolitique Le Grand Continent. Les conflits asymétriques opposent des protagonistes aux capacités inégales et souvent de nature différente. Le mouvement Hamas (« Mouvement de la résistance islamique »), au pouvoir dans la bande de Gaza, territoire palestinien, a lancé le 7 octobre des attaques terroristes contre la population civile israélienne proche de Gaza. Israël réplique par des opérations aériennes et par des incursions terrestres, afin de mettre hors de combat les forces à l'origine des tueries du 7 octobre. Le Hamas réagit à son tour par une propagande qui insiste sur le martyre de la population de Gaza bombardée par l'armée israélienne. Dans le monde, ce conflit crée des clivages importants, notamment en France où il divise aussi bien la société que la classe politique. La carte ci-dessous, provenant de la même source, montre les lignes de fracture à l'échelle mondiale : condamnation du Hamas et soutien à Israël pour l'Occident, attitude réservée de la plupart des pays du Sud et de la Russie, enfin soutien au Hamas de la part de certains pays musulmans, mais aussi d'États très hostiles aux États-Unis comme le Vénézuela et la Corée du Nord. On observera que la Turquie n'a pas condamné le Hamas et que la Russie en a récemment reçu une délégation.

Une seconde carte montre les votes à l'Assemblée générale de l'ONU sur une résolution (non contraignante) demandant une trêve humanitaire. On voit, par comparaison avec la première carte, que l'Union européenne n'a plus une position commune.
